Lauréats du prix Thérèse-Romer 2010: Isabelle Paradis et Pierre Laforest

5 septembre 2013

Maison Pichet-Gosselin à l’achat

La maison actuelle est construite sur les fondations d’une maison plus ancienne de 1680. Celle-ci est détruite en 1759, et des traces de cendre et un fragment de bombe sont retrouvés dans les fondations pour en témoigner ! Quelques décennies plus tard, au début du 19ième siècle, la famille Pichet entreprend de reconstruire une nouvelle maison sur l’emplacement des anciennes fondations. Elle restera propriété de la famille pendant près de 100 ans avant d’être cédée à la famille Gosselin. En 2001, les descendants vendent la propriété à Isabelle Paradis et Pierre Laforest. Longtemps utilisée comme chalet, la maison était alors dans un état de dégradation important. 

 

Avant d’entamer les travaux, les nouveaux propriétaires ont réalisé un méticuleux travail de documentation :  détails des planches, de la quincaillerie, des couches de peinture, du papier peint, etc, ont permis d’obtenir de nombreuses informations sur les modifications entreprises par leurs prédécesseurs. Ils ont également visité des maisons restaurées de l’île d’Orléans, et d’ailleurs, pour comprendre l’effet du temps sur les pratiques (bonnes et moins bonnes) de restauration. 

Maison Pichet-Gosselin 

Pour lutter contre la menace d’effondrement des fondations, le couple entame les travaux par la maçonnerie. Dans un second temps, la réfection de la toiture et son isolation par l’extérieur s’imposent. Sur l’argument de la durabilité, ils choisissent une tôle d’acier au carbone revêtue d’un alliage aluminium-zinc plutôt que du bardeau de cèdre. Pour rendre la maison habitable, ces travaux furent entrecoupés d’autres chantiers indispensables : réflection de la plomberie, de l’électricité, de la cuisine, de la salle de bain, remplacement de nombreuses poutres du pièce sur pièce, de plusieurs fenêtres, du recouvrement extérieur en déclin de bois et bardeaux de cèdre, des portes, des moulures, etc. Si une partie des travaux ont été opérés avec l’aide d’artisans spécialisés, Pierre Laforest, déjà expérimenté sur la restauration de bâtiment ancien, a supervisé la plupart des chantiers durant toutes ces années. Pour en savoir plus sur les travaux, une excellente étude de cas a été publiée par Isabelle Paradis en collaboration avec la MRC de l’île-d’Orléans.


Photos: Pierre Laforest

Article tiré de La Lucarne – Printemps 2024 (Vol XLV, numéro 2).

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