Un projet caressé depuis 25 ans par la Société pour la Sauvegarde du Patrimoine de Pointe-Claire verra finalement le jour. Le moulin à vent de Pointe-Claire, construit en 1710, sera restauré au cours des prochaines années.
Les tentatives de collaboration avec la municipalité de Pointe- Claire n’avaient pu aboutir au cours de ces années en raison de l’indifférence des élus locaux à l’égard du patrimoine. A titre d’exemple, l’administration actuelle était prête à appuyer financièrement la restauration du moulin à la hauteur d’un million de dollars, mais à deux conditions : que le montant soit versé une fois le projet terminé, s’il était à leur satisfaction et que les membres de la Société pour la Sauvegarde du Patrimoine ne soient pas impliqués dans un projet de restauration du moulin, alors qu’ils possèdent toute l’information sur le dossier. Claude Arsenault, membre de cette société, un spécialiste reconnu des moulins à vent au Québec, qui a élaboré un projet de remise en fonction du moulin était donc écarté du projet qui, en conséquence, n’a jamais démarré.
Un revirement de situation est survenu récemment alors que l’Archevêché de Montréal, propriétaire des lieux, a conclu un partenariat avec la Société pour la Sauvegarde du Patrimoine de Pointe-Claire pour le moulin à vent historique.
La Société deviendra ainsi locataire et fiduciaire du Moulin pour un terme de 50 ans et sera responsable des travaux de restauration et de son rayonnement communautaire par le biais d’activités culturelles locales.
D’importants travaux de restauration débuteront dès cette année grâce à un don important de la famille de Claude Lesage, qui présidera un comité chargé du financement et de la supervision des travaux. Le moulin possédant le statut de classement au patrimoine culturel du Québec, le projet pourra profiter de l’aide du ministère de la Culture.
Voilà un projet de restauration fort intéressant, assez unique au Québec. Ce dossier démontre qu’avec de la persévérance, des citoyens ou des sociétés impliquées dans le patrimoine et l’histoire peuvent mener à terme des projets enrichissants pour le milieu.
Article tiré de La Lucarne – Printemps 2025 (Vol XLVI, numéro 2).
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