Varennes : berceau seigneurial et religieux

11 novembre 2024

Diane Jolicoeur

Accueil à l’Espace des bâtisseurs

De magnifiques vitraux au Sanctuaire avec le panneau central dédié à Marguerite d’Youville« Espace des Bâtisseurs » est le beau nom donné à cet immeuble récemment inauguré pour souligner le 350e anniversaire de la fondation des Seigneuries de Varennes. Les membres de l’APMAQ s’y sont donné rendez-vous pour démarrer la journée de visite du 8 septembre, puis furent dirigés vers deux pôles religieux importants : le Sanctuaire (1960) et la Basilique Sainte-Anne (1887). Au Sanctuaire ont pu être vues des expositions dédiées au culte à Sainte-Anne ainsi qu’à Marguerite d’Youville (1701-1771), fondatrice des Sœurs Grises, native de Varennes. Un court film relatant la vie et l’œuvre de cette dernière a pu être visionné. À la basilique, une guide passionnée et fort bien documentée a su raconter l’histoire de cet édifice imposant et parler de son architecture et de sa décoration abondante.


Visite de maisons

La Maison Perreault-CouillardAprès un dîner pris au sous-sol de l’église, les membres sont partis à la découverte de trois magnifiques résidences anciennes. Au 2661, rue Riendeau, nous découvrons la Maison Perreault-Couillard (1750). En pierre, et agrandie au fil du temps, ce bâtiment de campagne a même servi de ferme-école entre 1858 et 1860! Les propriétaires actuels, Isabelle Rodrigue et Martin Tardif ont fait un travail de recherche remarquable, comme la datation par dendrochronologie, ainsi que des semelles récentes en béton sous les fondations, et des fenêtres d’hiver pour une meilleure isolation. Cette belle ancestrale porte des traces qui en disent long. Et vivement qu’elle survive bien malgré l’urbanisation …

La Maison Joseph-Chaput Autre visite : la Maison Joseph-Chaput (1917), à l’architecture éclectique, avec son toit à quatre versants, son pavillon polygonal coiffé d’un mat, sa brique extérieure deux tons, et sa galerie aux colonnes tournées. Monique Desmarteaux et Jacques Dalpé nous racontent avec humour et passion les travaux entrepris depuis leur acquisition : les moulures en plâtre, la galerie et sa balustrade reproduite à l’identique, la toiture refaite en 2016, la véranda en 2017 puis le garage, ainsi que la cuisine d’été et une galerie arrière. Les amateurs ont pu admirer les vitraux d’origine, les cadrages décapés … et même le grenier avec sa belle charpente de bois apparente. Tout près de là, deux magnifiques chapelles de procession étaient accessibles : la chapelle Saint-Joachim (1831) et la chapelle Sainte-Anne (1862). 

Une pause musicale sur la rue Sainte-Anne semble aussi avoir fait le bonheur des visiteurs  Un peu plus loin, la conseillère municipale Carine Durocher nous attendait au 313 de la rue Sainte-Anne. Dans la famille depuis 1952, la bâtisse (1768 ou début 1800) sise à cette adresse a subi de nombreuses transformations. Dotée de très hauts plafonds, elle date de l’ancienne Seigneurie de la Trinité. Ses murs sont en pierre de taille et en moellons. Un foyer majestueux est encore fonctionnel dans la vaste salle à manger. Plusieurs mythes entourent cet édifice qui figure dans l’Inventaire du patrimoine bâti de la MRC de Marguerite-D’Youville : était-ce une prison ou une boulangerie? Les investigations se poursuivent!

L’APMAQ remercie de tout cœur la Société d’histoire de Varennes qui a tout mis en œuvre pour nous faire vivre - et revivre - le patrimoine bâti de cette belle ville!


Article tiré de La Lucarne – Automne 2024 (Vol XLV, numéro 4).

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