Compte rendu de la visite à Saint-Nicolas

14 décembre 2019

Compte rendu de la visite à Saint-Nicolas
25 septembre 2019

St-Nicolas, dont les origines remontent à 1694, s’est fusionné en 2002 à l’agglomération de Lévis. En 2008, la municipalité adopte un Plan d’aménagement et de mise en valeur du patrimoine afin de valoriser le patrimoine bâti de ce village tricentenaire et de à mettre en évidence ses attraits naturels intimement liés au fleuve.

En matinée, les participants sont invités à une balade à pied pour découvrir le corridor patrimonial de la rue des Pionniers et quelques rues adjacentes situées au cœur du village. On y découvre des résidences bien restaurées et une chapelle de procession qui témoignent de la vie d’autrefois.  En après-midi, ce sont trois résidences dont les constructions s’échelonnent entre 1720 et 1895 et une chapelle votive du XIXe siècle qui ont suscité l’intérêt de tous.

La maison Fréchette

Construite en 1895, la Maison Fréchette est aujourd’hui habitée par deux membres de l’APMAQ qui se sont mérité le prix Thérèse-Romer 2018. Cette visite nous a révélé jusqu’à quel point une maison laissée à l’abandon, négligée, oubliée, peut retrouver son âme et sa raison d’être. En effet, pendant la restauration, les nouveaux propriétaires ont respecté les ouvertures, la volumétrie, la plupart des détails architecturaux toujours en place et par conséquent ont su redonner à cette maison de campagne, sa beauté originale. Les participants ont aussi visité la grange-étable dotée de la fine pointe de la technologie. Soulignons que l’agrandissement récent de ces bâtiments s’avère en complète harmonie avec le patrimoine agricole de la région.


La Maison Michel-Bergeron

La maison Michel-Bergeron  fut construite en 1797 et demeure un bon exemple d’une maison bien conservée. Sa grande cuisine avec son poêle à bois d’origine, ses deux pièces adjacentes dont même les plinthes sont d’époque, son escalier étroit qui donne sur trois chambres aux plafonds bas et aux murs en planches embouvetées, le tout dans un décor respectueux. D’une génération à l’autre, on a su adapter cette maison aux exigences de son temps tout en respectant sa beauté originale. Il faut aussi souligner une vue arrière sur les champs et le fleuve qui invite au calme et à la méditation.


La Maison Pâquet

Sur le chemin vers la Maison Pâquet le visiteur retient son souffle devant cette imposante habitation du XVIIIe siècle dont la valeur historique et patrimoniale est liée, entre autres, à son architecture bien préservée. Agrandie à deux reprises avant 1850, la construction de cette maison en pièce sur pièce remonte à 1720. Soulignons que le toit est en bardeau de pneus recyclés et de cellulose qui se pose comme un bardeau de bois avec clous et dont l’espérance de vie est d’au moins 50 ans. L’intérieur révèle évidemment une charpente à croix de Saint-André, deux cheminées imposantes et un décor d’époque. Elle a hébergé de nombreuses générations de Pâquet dont deux évêques et un politicien secrétaire et registraire de la province de Québec.


En face de cette résidence, la chapelle Notre-Dame-de-Grâce de style néo-gothique a été érigée en 1867 à la suite d’un vœu de Mgr Benjamin Pâquet. Vingt ans plus tard, on y adjoint une résidence qu’on nomme l’Ermitage. Jusqu’au milieu du XXe siècle et particulièrement pendant la saison estivale, ces lieux de culte et d’éducation religieuse sont un rassemblement de parents, d’amis, de séminaristes et de pèlerins.

Pour éviter quelques gouttes de pluie, en fin de journée, près de 70 participants des Beaux Dimanches ont pu se réfugier à la Crèmerie et Fromagerie de la Ferme Phylum, entreprise familiale des propriétaires de la maison Fréchette pour se régaler de fromage et de crème glacée et pour échanger sur leurs impressions du patrimoine de Saint-Nicolas.


Article tiré de La Lucarne – Hiver 2019-2020 (Vol XLI, numéro 1).

© APMAQ 2019. Tous droits réservés sur l’ensemble de cette page. On peut reproduire et citer de courts extraits du texte à la condition d’en indiquer l’auteur et la source, mais on doit adresser au secrétariat de l’APMAQ toute demande de reproduction de photos ou du texte intégral de cette page.


  Retour