Autrefois la fierté d’une famille attentionnée, la maison n’était plus qu’un semblant de jadis, un amas de matériaux sans fondement architectural. Malgré un mauvais état général, la maison laissait percevoir des beaux murs de pierre, des poutres et des planchers d’époque… assez pour convaincre Vicky Hamel et Marc-André Melançon de se lancer dans l’aventure ! Tous deux au début de la vingtaine au moment de l’achat, ils ont ainsi entamé un parcours de dix ans de travaux appuyés sur beaucoup de recherches d’archives. Un chantier de passion qui était à la fois leur lieu d’habitation ! C’est environ quatre ans de travaux de survie pour réparer les planchers, les murs de pierres, refaire l’électricité et changer les plomberies. Ont suivies par la suite les cloisons, la toiture en tôle à joint debout, les cheminées, la relocalisation de l’escalier, le curetage du premier grenier et ainsi de suite durant cinq ans. Le chantier est enfin arrivé aux finitions avec, notamment, l’application de la laitance sur le crépi et la pose des cadres.
Au fil des ans, la maison avait subi les atteintes de la modernisation en perdant presque tous ses éléments architecturaux d’origine. La maison était en mal d’amour : plafonds recouverts de masonite, trous dans les planchers, état lamentable des murs de pierres en plus des cloisons irrégulières en gypse. L’extérieur était recouvert d’un ciment travaillé donnant l’illusion d’une fausse brique. De son côté, la toiture était revêtue de bardeaux d’asphalte qui tourbillonnaient au gré des vents. Les cheminées étaient dans un état avancé de détérioration. Après une expertise en dendrochronologie, les propriétaires ont pu certifier que la maison de pierre fut bâtie en 1840 par Noël Nadon, fils héritier d’Amable Nadon, sur un vaste lot agricole bordant la rivière des Mille-Isles. Les Nadon se succédèrent dans la maison jusqu’en 1896. Durantles années 1950, la terre agricole fut en partie subdivisée et les dépendances détruites.
Selon les découvertes des propriétaires la maison est dite “jumelée”, un type de maison très répandue à l’île Jésus. Elle se doit de conserver sa symétrie en façade avec deux fenêtres et deux portes. Elle est désignée par la ville de Laval comme bâtiment d’intérêt patrimonial. Le couple a rendu à cette maison sise boulevard Sainte-Rose son état d’origine dans une formule respectant les méthodes de construction d’autrefois. Toutes les décisions étaient fondées sur les découvertes faites au fil du chantier. C’est par exemple le cas du rouge appliqué sur les boiseries extérieures découvert en grattant un montant, le jaune des plafonds et le vert des armoires, utilisés jadis.
Article tiré de La Lucarne – Hiver 2010-2011 (XXXI, numéro 1)
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