Lauréat du prix Thérèse-Romer 2012: André Watier

1 septembre 2012

Le nom de Sancta Angela provient du nom latin de Sainte-Angèle.  Ce nom apparait gravé dans une pierre de la façade de l’église en l’honneur de Sainte-Angèle-de-Mérici, patronne de la paroisse. Le couvent est construit en 1894 à la demande des Soeurs de l’Assomption-de-la-Sainte-Vierge de Saint-Grégoire afin de recevoir une centaine d’élèves. S’érige ainsi une  bâtisse élégante de pierre et brique, mesurant 60 pieds par 50 pieds, sur 4 étages, coiffée d’un toit à la française.  Dès le 14 septembre 1894, le couvent ouvre ses portes aux élèves qui seront plus de 5 000, issus de tous les milieux, venus pour y recevoir des religieuses une solide éducation.

Une extension est construite au bâtiment en 1932. Dans les années 70, l’immeuble change de vocation en raison de la réorganisation de l’enseignement au Québec. Il devient un bureau administratif pour la Commission scolaire. Par la suite, les Dames de l’Assomption vendent le couvent en 1992.  Durant les années qui suivirent, le bâtiment fut utilisé comme maison de thérapie et de réhabilitation avant d’être laissé vacant puis abandonné, et malheureusement vandalisé. Amoureux du patrimoine, André Watier rachète le bâtiment en 2003 et le transforme en auberge-boutique. Malheureusement, ne rencontrant pas le succès escompté, il sera contraint de revendre le bâtiment en 2017 après lui avoir accordé tant de soins et d’amour. 

 Couvent Sancta Angela

Retraité de Radio-Canada, André Watier a consacré son temps et ses loisirs à la remise en état aux quatres étages du bâtiment de 13000 pieds carrés (couvent d’origine). Immédiatement après l’achat en 2003, il s’attaque aux travaux qui s’annoncent considérables. Pour preuve, le couvent avait attiré tant de vandalisme qu’on avait pensé à le démolir ! Le nouveau propriétaire, devenu “protecteur des lieux”, s’installe dans le vieux couvent, et y fait dresser les plans. Un important curetage débute. Tous les planchers de bois franc ont été débarrassés de leur couverture de contreplaqué, de vinyle ou de linoléum pour être réparés, sablés et vernis. Les 70 fenêtres et portes d’origine, doubles, à battants et à crémone, ont été réparées et restaurées. Auparavant Centre de thérapie et de réhabilitation, le couvent s’était vu doté de 25 chambrettes qui seront minutieusement démolies. Et petit à petit apparut le splendide bâtiment avec ses plâtres, ses planchers de bois franc, ses boiseries et le volume de ses grandes pièces. Du côté mobilier, le maximum d’accessoires pouvant être conservés l’ont été. 

 

Brève description : Superficie d’environ 13000 pieds carrés, une immense galerie en bois avec une toiture de tôle à baguettes à trois versants. Édifice de plan rectangulaire coiffé de toit à mansarde. Escalier ornemental en fonte coulée en façade conduisant à l’entrée principale du vieux couvent.  Toiture à quatre versants de tôle à baguettes. L’ensemble comprend également un bâtiment de 1932. 

 


Crédit Photo: Conseil du patrimoine religieux du Québec 

Article tiré de La Lucarne – Hiver 2012-2013 (Vol XXXIII, numéro 1).

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