La jeune génération des années 1960-1970 a pris conscience de l’importance de la conservation des biens de ses ancêtres. Cette tendance s’insère aujourd’hui dans la mouvance écologique de la conservation. Le rêve se résume en une vieille maison dans un cadre bucolique. Combien de superbes maisons du XVIIIe siècle étant situées à côté d’une station d’essence ou devant un cimetière d’autos s’en trouvent complétement dénaturées. Quant à nous, le coup de cœur est apparu en 1984 pour une maison d’inspiration française située au bord de la rivière Richelieu à Chambly. Des travaux de restauration inadéquats tels que l’utilisation de jet de sable pour décaper le bois, l’installation de moulures commerciales inadéquates, des murs porteurs retirés, des poutres coupées, une plomberie datant des années 1940, une entrée électrique insuffisante, etc. La maison avait un grand besoin d’amour!
Vivre dans une maison ancienne avec une jeune famille et effectuer des recherches historiques est une équation mathématique à plusieurs variables. Sans l’histoire du bâtiment, il est difficile de le restaurer en connaissance de cause. Commence la période de stabilisation et de sécurisation de l’édifice et de rénovation de l’électricité et de la plomberie. Les recherches historiques réalisées en parallèle avec les travaux décrits ci-dessus se sont étalées sur une période de onze années. Une étude de Luc Noppen, historien bien connu, sur les bâtiments de la rue de Richelieu, Chambly, réalisée en 1984, a fourni des informations essentielles sur le contexte militaire entourant le bâtiment. Cette étude indique que la maison était située sur un terrain acquis en 1802 par le lieutenant-colonel Gordon du 60e régiment de l’armée britannique. Mais avant cela, qu’en était-il ? Comment et pourquoi le gouvernement britannique a-t-il acquis cette maison?
UNE ERREUR EN 1814Lors de la guerre de 1812-1814, le gouverneur en chef du Canada était sir George Prévost. Durant son absence, celui qui le remplaçait était le plus haut gradé de l’armée britannique qui, en 1813, était le baron Francis de Rottenburg. Au printemps 1814, l’armée britannique préparait une offensive contre les États-Unis. Le baron, qui réside alors à Montréal, demande qu’on lui trouve une maison où loger à Chambly afin de se rapprocher de ses troupes qui y sont cantonnées. La demande est transmise par la chaîne de commandement jusqu’au commissionnaire du fort. Ce dernier achète la maison et fait part de l’achat à son supérieur qui lui rappelle qu’il devait chercher une maison et non en acheter une. Mais les autorités supérieures acceptent l’achat et le bâtiment fait alors partie des installations de l’armée britannique à Chambly. En 1823, un relevé des installations de l’armée montre un plan et une coupe de la maison. Il indique que la maison subit alors d’importantes transformations.
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Article tiré de La Lucarne – Hiver 2023-2024 (Vol XLV, numéro 1).
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