Les éléments décoratifs d’une maison ancienne sont des témoins de l’habileté des artisans. Malheureusement, ces fines boiseries finissent par disparaître, victimes des affres du temps. On peut accuser le manque d’entretien sinon l’intervention d’un précédent occupant des lieux. C’est en observant une vieille photo de notre maison que nous constatons la perte du lambrequin sous la toiture de la galerie. Aujourd’hui, il ne reste plus que les aisseliers fixés à la tête des poteaux.
La reproduction d’un aisselier est à la portée des bricoleurs. Il faut calquer les détails sur un carton pour obtenir un gabarit. Avec une scie à ruban stationnaire, on découpe grossièrement le contour de la pièce en bois. Cependant, il faut changer de technique pour retirer la matière à l’intérieur des motifs. On perce des trous pour insérer la lame de la scie à chantourner. Ce sciage manuel est laborieux et imparfait. L’utilisation d’une scie sauteuse offre une découpe plus rapide et soignée. La finition requiert une lime à bois et le passage répété d’un papier sablé.
Nos aisseliers sont agrémentés d’un bouton d’environ deux pouces de diamètre. Ce petit ornement est collé sur deux faces. Même si mon atelier accueille un tour à bois, celui-ci accumule la poussière depuis des lustres. Mes respects pour ceux qui s’amusent à manœuvrer la gouge pour cylindrer un morceau de bois entre pointes. La maîtrise du tournage du bois est en dehors de mon champ de compétences.
Je sollicite l’habileté d’un membre de l’APMAQ, M. Louis-Georges L’Écuyer, artisan-ébéniste. Il se consacre à la création et à la fabrication de cuillères musicales en bois. Il réalise aussi des pièces sculptées à partir de différentes essences de bois.
À la suite d’une entente sur ses délais de fabrication, il ajoute mes boutons à son carnet de commandes. Il a sélectionné un très beau bois « noble » et très résistant à la pourriture, du cerisier d’automne (Prunus serotina). Les trois photos, à droite, en partant du haut, illustrent des étapes du tournage des boutons.
N’hésitez pas à relire les articles précédents du récit de restauration de cet auteur.
Article tiré de La Lucarne – Été 2023 (Vol XLIV, numéro 3).
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