Lorsqu’on s’aventure à intervenir sur une maison ancienne, et ce, sans consulter un professionnel, il vaut la peine de s’interroger sur les conséquences à long terme des actions que l’on pose. Va-t-on, par un geste de néophyte, dénaturer à jamais les caractéristiques distinctives de la maison ? Au contraire, est-ce enfin l’occasion d’effacer une contorsion au style architectural due à un précédent occupant des lieux ? Ce dernier aura été possiblement fasciné et aveuglé par une mode éphémère et dévastatrice envers le patrimoine bâti. Ce questionnement préventif, nous l’avons connu lors de la réfection du toit d’une fenêtre en baie. Que faire de la clôture décorative en fonte qui ceinture la rive du toit ? Une illustration du journal La Patrie (1909) et une photo (vers 1929) de la famille d’Oscar Benoît prouvent que cette décoration est d’origine. La décision est évidente, il faut la préserver. Son démontage permet de relever la condition des grilles. Au bilan de santé, on constate que plusieurs morceaux, dont une dizaine de pics (symbolisant une fleur à sept branches ou un soleil avec ses rayons) ainsi que le sommet d’un pic d’angle en forme de croix sont altérés et fatigués (ill. 1). es services d’un soudeur sont sollicités pour reproduire les pièces disparues et consolider les motifs. Au retour de l’atelier de soudure, les pièces sont étalées au sol (ill. 2) sur les dalles du patio. On démêle ce casse-tête ferreux en utilisant un gabarit en bois qui reproduit la géométrie du toit. Après maintes manipulations et tentatives, le motif répétitif des volutes s’ajuste à la perfection entre chacun des morceaux. Sur le toit, les bases de la clôture décorative sont fixées à la tôle d’acier avec un adhésif pour matériaux de construction. Un étaiement temporaire sert jusqu’au durcissement de la colle. La stabilité des deux pics d’angle est assurée par l’ajout d’équerres fixées au parement en bois. Finalement, ce bel ornement victorien agrémente de sa finesse la façade principale (ill. 3). |
N’hésitez pas à relire les articles précédents du récit de restauration de cet auteur.
Article tiré de La Lucarne – Printemps 2022 (Vol XLIII, numéro 2).
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