Remise du prix Robert-Lionel-Séguin 2021

3 décembre 2021

Lauréate du prix Robert-Lionel-Séguin 2021, la professeure du Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM Lucie K. Morisset, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, entourée de Carl Dufour, conseiller municipal de la Ville de Saguenay et de Louis Tremblay, président.L’APMAQ souligne l’importance du travail de Lucie K. Morisset visant la conservation du patrimoine bâti en lui décernant le prix Robert-Lionel-Séguin 2021. Depuis sa thèse de doctorat, portant sur la ville industrielle d’Arvida jusqu’à la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain dont elle est titulaire, Lucie K. Morisset a participé à la sensibilisation du public et des élus face au patrimoine bâti.

L’influence du travail de Madame Morisset s’étend au-delà des frontières du Québec par ses nombreuses publications et conférences. Historienne de l’architecture, spécialisée dans l’étude de la ville et de ses représentations, elle s’intéresse à l’histoire des idées et des objets d’architecture et d’urbanisme, et mène depuis plusieurs années des recherches sur la formation et le sens du paysage construit. Ses travaux portent aussi sur les rapports entre l’identité et la culture.
Lauréate du prix Robert-Lionel-Séguin 2021, la professeure du Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM Lucie K. Morisset, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, entourée de Carl Dufour, conseiller municipal de la Ville de Saguenay et de Louis Tremblay, président.

Lors de son allocution, elle a souligné la signification toute particulière du prix Robert-Lionel-Séguin en ces termes :

[…] Je travaille sur l’héritage de la tradition, et sur la manière dont les matériaux et les formes vernaculaires du Canada français ont donné du sens, au XX e siècle, aux mots « habiter » et « identité ». J’ai une affection toute particulière pour cette architecture qu’on appelle souvent « régionaliste » et qu’on a si longtemps déconsidérée — comme Séguin l’écrit encore, « trop de travailleurs n’ont cherché que des sujets à panache. La valeur d’une œuvre historique s’estime pourtant à d’autres sources » — elle s’estime à la mémoire qu’elle porte, ajouterai-je.

Et je travaille sur l’acte d’appropriation de cette mémoire, par ceux qui la rendent vivante, par ceux qui la font patrimoine : ce sont eux que j’ai rencontrés et avec qui j’ai l’honneur de travailler, notamment, à Arvida. Qui est aussi une formidable ville planifiée — comme Bourlamaque qui a attiré cette année l’attention de l’APMAQ — et un site industriel d’une importance capitale dans l’histoire mondiale du XX e siècle. Mais qui est aussi, architecturalement parlant, une histoire d’apprendre à habiter, une histoire architecturale d’appartenance.

JURY DES PRIX DE L’APMAQ 2021

Le jury 2021 était composé des cinq membres suivants :

Anne Carrier, architecte, Lévis
Marie Dumais, communicatrice « Passion maison », prix Robert-Lionel-Séguin 2019
Yvan Fortier, ethno-historien, prix Robert-Lionel-Séguin 2014
Christophe-Hubert Joncas, urbaniste
Alain Lachance, artisan ébéniste, prix Robert-Lionel-Séguin 2015

Michelle Roy, membre du Conseil d’administration, et Louis Patenaude assistaient à la réunion du jury. Daniel Milot y assurait le support technique.

Le jury s’est réuni le samedi 17 juillet, en présentiel, pour certains membres, et virtuellement, pour d’autres. Après délibérations, le jury a formulé ses recommandations au Conseil d’administration qui les a entérinées. Le jury a recommandé au Conseil d’administration de ne pas attribuer le prix Thérèse-Romer cette année.

L’APMAQ tient à exprimer ses plus sincères remerciements aux membres du jury pour leur précieuse contribution.

Afin de donner suite à une demande exprimée lors de l’Assemblée générale de 2020, le Guide de présentation du prix Thérèse-Romer a été modifié comme suit : le point intitulé Qualité des travaux de restauration intérieure est passé de 15 % à 30 % du total des points accordés. Pour ce faire, les critères intitulés Harmonie avec l’environnement naturel et bâti sous la responsabilité des candidats (10 %) et impact de l’intervention dans l’environnement bâti (10 %) ont été fusionnés avec une valeur totale de 10 %. Quant au critère Qualité de la présentation du dossier de candidature (5 %), il a été supprimé. Les 15 % ainsi dégagés ont été ajoutés au critère Qualité des travaux de restauration intérieure qui est donc passé de 15 % à 30 %.


Article tiré de La Lucarne – Hiver 2021-2022 (Vol XLIII, numéro 1).

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