Ma pierre angulaire

6 septembre 2021

Jean-Robert Grenier

Ce huitième article de la série traite de l’aménagement des étages de ma maison de Calixa-Lavallée.

Retrouvez l’article précédent de ce récit.

1. Construction de deux niveaux.Dans la dernière édition de La Lucarne, été 2021, j’ai terminé mon article en vous invitant à découvrir l’aménagement complet des deux étages. Nous sommes toujours en 1982, ces événements remontent à près de 40 ans ! La nouvelle charpente est solide, bien en place, et les couples de chevrons sont bien alignés entre eux. Nous discutons avec les frères Goyette de la suite des choses. Nous devrons prévoir l’électricité, le passage des tuyaux de plomberie, le renforcement de la structure d’appui du rez-de-chaussée spécialement dans la salle commune, l’isolation de l’uréthane giclé, la revue et l’ajout d’ouvertures.

En empruntant les escaliers qui mènent aux étages des maisons anciennes, n’avons-nous pas tous, à l’occasion, ressenti une sensation d’inconfort semblable à celle que nous éprouvons lorsque nous descendons à la cave d’une vieille maison ? 2. Pièces disposant de deux ouvertures.Quelles en sont les causes ? D’abord, ces lieux nous sont inconnus et font remonter en nous des souvenirs d’enfance. Ils nous rappellent certains films d’horreur ; en somme, nous vivons un inconfort dérangeant puis… nous actionnons le premier interrupteur à notre portée. Voilà ! La lumière chasse ces mauvaises impressions et fait place au visible tout en créant des espaces ombragés. Nous prenons conscience que le manque flagrant de lumière aux étages de nos vieilles maisons est rarement l’exception. Pourquoi ? D’abord, les étages étaient peu habités et lorsqu’ils l’étaient, comme chez nous, il n’y avait qu’une seule chambre desservie par un escalier de meunier donnant devant l’âtre de la salle commune. Nous savons également que les toitures n’étaient pas étanches ; les combles de nos maisons anciennes servaient principalement à protéger des intempéries les pièces habitées du rez-de-chaussée. Pour nous en convaincre, reportons-nous aux vieux films où des chaudières étaient disposées sur le plancher des greniers des maisons. En hiver, certains cultivateurs y répandaient du foin afin de maintenir la chaleur dans les pièces du rez-de-chaussée.

3. Le gros œuvre construit en pin.Revenons chez nous ; le côté sud-est qui est aveugle devra être le plus éclairé compte tenu de l’usage que nous projetons d’en faire. Quant aux pignons, ils sont percés respectivement de deux petites fenêtres à guillotine datant des années quarante qui, elles, devront être remplacées par quatre fenêtres à simple ventail. La façade côté rue est éclairée par deux lucarnes qui assureront l’éclairage et l’aération de deux chambres à venir. Que faire alors afin de respecter l’authenticité tout en adaptant les lieux aux besoins d’aujourd’hui ?

Maintenant que nous avons bien étudié la question que cherchons nous à accomplir ?

4. Installation de six châssis à tabatière.

La disposition des nouveaux entraits permettra maintenant la construction de deux niveaux à l’étage (ill.1). Chacune des pièces devra être grande et devra disposer de deux ouvertures afin de permettre à la lumière d’y pénétrer et à l’air d’être renouvelé (ill. 2). Le gros œuvre sera construit de pin d’une épaisseur minimum de 1 ½ pouce et d’une largeur de 9 pouces et plus (ill. 3). La ferronnerie pour portes, armoires et fenêtres devra être du même style que celle du rez-de-chaussée.

Nous sommes enfin prêts à travailler ! Il faut voir clair donc créons de la lumière ! Perçons la toiture et préparons l’ajout du cadrage approprié à l’installation d’un châssis à tabatière de marque Velux de 45 x 46 pouces. Au total, six tabatières de dimensions différentes seront installées au fil du temps du côté sud-est de la maison. (ill. 4).

Dans un prochain article, nous terminerons la revue de l’aménagement des deux étages. À la prochaine !


Article tiré de La Lucarne – Automne 2021 (Vol XLII, numéro 4).

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