Chronique de passages

1 avril 2015

Gare Lacolle. Crédit : Archives Banq, http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3925Les trains filent et défilent et les gares en sont les ports d’attache tout au long de leurs trajets, toujours et encore plus loin… c’est l’histoire d’une de ces gares qui a connu plusieurs usages, plusieurs histoires. Hier encore, elle servait de lieu d’accueil en pays canadien et de « route » de transport de marchandises vers les États-Unis. Brouhaha de gens qui arrivent et partent, de familles en visites, de travailleurs saisonniers, de gens qui viennent y jaser et admirer ce « petit château » (reconstruit en pierre en 1930) pendant que d’autres y envoient un message télégraphique. Car à la gare de Lacolle, le quotidien est chargé de petits évènements. L’expansion économique et démographique y a attiré des compagnies de chemins de fer et c’est le Canadien Pacifique qui possèdera en 1991 les installations, comme dernier propriétaire. Aujourd’hui, préoccupés du sort du bâtiment peu à peu délaissé, à l’abandon depuis trop longtemps et par le fait même en danger, des citoyens ont pris contact le Comité de sauvegarde de l’APMAQ afin de faire connaître l’édifice et de le mettre en avant-plan des lieux à sauvegarder. Bien que désignée comme gare patrimoniale par la loi fédérale sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales en 1991, le bâtiment a un besoin urgent d’être restauré à l’extérieur (des treillis empêchent des pierres de tomber) et à l’intérieur (infiltrations d’eau). Les projets d’une gare qui serait restaurée ne manquent pas. Auparavant, il faut se mettre à la tâche et suivre l’exemple de ce qui s’est fait ailleurs.

Par Francine Chassé, membre du Comité de sauvegarde de l’APMAQ


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