Ma petite patrie ? C’est sans conteste le Vieux Saint-Eustache — entouré de ses rangs et montées rurales. J’y ai vécu près du tiers de ma vie. C’était à une époque où on découvrait les villages environnants en vélo. Où prospéraient les grandes fermes laitières, les érablières avec leurs cabanes à sucre, les vergers de Saint-Joseph-du-Lac aux pommiers embaumés de fleurs.
Aujourd’hui, sous l’emprise de la mondialisation qui engendre d’innombrables centres commerciaux, une grande partie de cette ruralité devient banlieue. Les autoroutes, les stationnements géants dénaturent le paysage. Montréal déverse le trop-plein de ses citadins dans maints ‘développements’ à la va-vite.
On cherche donc plus fort ce qui nous attire dans la vraie campagne. Heureusement, il existe encore, au détour des chemins cachés, de belles maisons traditionnelles. Heureusement, il se trouve encore des passionnés d’histoire et de patrimoine qui consacrent temps, argent et énergie à veiller sur des acquis précieux. Heureusement, il y a encore de magnifiques coins du Québec à découvrir.
Ainsi, lors de la visite de l’APMAQ du 12 juillet dans les rangs autour de Saint-Eustache, nous aurons la chance de faire connaissance avec de tels trésors — vivants, aussi bien que matériels. Veillant à transmettre aux jeunes le bien commun hérité des ancêtres.
Par Thérèse Romer