Un ami cher à l’APMAQ nous quittait le 30 septembre 2015. Passionné de patrimoine bâti autant que de politique, on peut compter Pierre parmi les pionniers de l’APMAQ. C’est dans l’ancienne demeure de Jean-Olivier Chénier, patriote (1837-1838) puis de Paul Sauvé, premier ministre du Québec (1959-1960), que fut fondée l’APMAQ en 1981. Thérèse Romer et son époux avaient acquis au début des années 1970 cette maison historique, bordée par la rivière au Chêne, donnant vue sur les deux clochers de l’église historique de Saint-Eustache.
Mon mari et moi avons connu Pierre et Thérèse dès notre arrivée à l’APMAQ en 1987 lors du congrès de North-Hatley duquel je suis revenue coiffée du titre de secrétaire-trésorière. Le rôle que j’y ai joué fut plutôt celui d’adjointe à Thérèse. C’est elle qui devait m’initier à l’informatique implantée graduellement par elle depuis la fondation de l’APMAQ. J’ai vite été ravie par tout ce qui s’offrait à moi : un bureau en un lieu historique, presque mythique, et toute la compétence et le savoir-faire de Thérèse dont j’allais bénéficier.
J’ai souvenir encore du bonheur qui m’habitait quand j’arrivais en ces lieux enchanteurs. Au début, j’y venais au moins une fois par semaine. Un beau jour, quelle ne fut pas notre surprise d’être invitées par Pierre à partager le repas avec lui, repas qu’il avait entièrement préparé seul. Ces fabuleux repas, servis à la façon de l’Hôtel du Parlement de Québec, se sont répétés plusieurs fois tout au long de ma formation.
Pierre a beaucoup collaboré à l’APMAQ. Il fut de tous les congrès et participa à d’innombrables visites dominicales. L’Association a grandement bénéficié de ses talents de journaliste et de son expérience technique en préparations des assemblées générales. Soucieux de la qualité du français de La Lucarne, c’est avec la gentillesse qu’on lui connaît qu’il se charge, au milieu des années 1990, de la révision des textes. Il a également siégé au sein du Conseil d’administration de 1997 à 2001. Au début des années 2000, l’Amicale des anciens parlementaires l’amènera souvent à Québec. Or c’est en notre gîte à Québec, Aux trois balcons, que nous l’avons accueilli à maintes reprises et qu’il est devenu un bon ami dont on gardera longtemps le souvenir d’un homme cultivé, plein d’humour, passionné de l’histoire, de notre langue et, sous tous ses aspects, du Québec dont l’avenir l’inquiétait. Adieu Pierre !
Le décès de Pierre de Bellefeuille est survenu le 30 septembre 2015 à la suite d’une longue maladie. Pierre a été très actif au sein de l’APMAQ pendant plusieurs années particulièrement comme membre du Conseil d’administration et du Comité de La Lucarne. En plus de ses nombreuses activités journalistiques et politiques, il a été un ardent défenseur du patrimoine québécois. À son épouse, Thérèse Romer, et à tous ses proches, l’APMAQ adresse ses plus vives condoléances.
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