Saint-Denis-sur-Richelieu, Retour vers le présent

15 octobre 2015

D’où me viennent cette fascination et cet intérêt grandissant pour le passé? Peut-être d’un lointain ancêtre bâtisseur… qui sait?

Je me rappelle avoir réalisé, à l’âge de 13 ans, une maquette de la Maison Côté (1870) à Château-Richer, calquée d’un livre trouvé à la bibliothèque du coin. Je me souviens du soin que j’y ai apporté, comme les bâtisseurs à l’époque, en particulier à la toiture en tôle à la canadienne et aux chambranles des fenêtres. Une vraie fierté! Par contre, j’ignore la raison et le contexte de cette initiative.

Je me rappelle être allé, quelques temps auparavant, squatter le Collège Saint-François-Xavier, qu’on allait démolir en 1972. Déjà, j’appréciais le talent et la précision de ces artisans-bâtisseurs.

Je me rappelle avoir fréquenté la Maison Mâsse (1809), un bâtiment désaffecté mais combien intrigant, qui a finalement été sauvé pour devenir la Maison Nationale des Patriotes. Déjà à l’époque, je rêvais de posséder cette grande maison qui servait d’entrepôt.

Par la suite, j’ai quitté mon patelin afin de poursuivre mes études. J’ai voyagé pour découvrir le monde mais je suis toujours revenu dans mon village natal, entre autres, pour visiter ma famille. Plusieurs années après mon départ, j’ai décidé de m’impliquer en patrimoine dans mon lieu d’origine, et non à Montréal où je vis depuis. La spécificité et l’esprit du lieu me passionnent toujours autant. Pourtant, je me désole parfois de la beauté disparue et, surtout, du peu de respect qu’accordent parfois les décideurs à ce patrimoine collectif exceptionnel. À un moment faste du développement résidentiel et commercial et où l’on commence à déclasser les bâtiments, je me dois d’ajouter ma voix à d’autres personnes qui,  comme moi, partagent cet amour du patrimoine.

Saint-Denis-sur-Richelieu reste un de mes endroits favoris au monde, et je lui suis fidèle.

Luc Charron, passionné de patrimoine et membre du Comité de sauvegarde de l’APMAQ


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