Dany Côté,
Les Éditions GID, 207 pages
Voici un livre historique qui traite d’un sujet hors du commun : les villes de compagnies. Comprenant 200 photographies et de courts textes provenant de sources d’archives reconnues, Dany Côté nous fait découvrir ces agglomérations urbaines d’une autre époque. À la fin du XlXè siècle, le bois et l’eau, deux ressources naturelles abondantes permettent l’implantation de multiples usines tant au Saguenay qu’au Lac-Saint-Jean. Plusieurs de ces entreprises étaient installées en pleine nature, d’où la nécessité d’offrir à leurs employés gite, couvert et services dont par exemple des soins médicaux, l’électricité, le téléphone et l’aqueduc, procurant ainsi aux privilégiés qui y habitaient un cadre de vie que l’on ne retrouvait nulle part ailleurs. On lira sans grande surprise que la ségrégation sociale existait dans ces villes de compagnies, les meilleurs emplacements regroupant les propriétaires de ces entreprises et autres notables. Entre 1910 et 1920, les besoins en main d’œuvre ont exigé le recrutement de travailleurs étrangers tels que Russes, Finlandais et Polonais qui ont ainsi enrichi la communauté de leur culture. Dans ce livre, on retrouve, entre autres, les noms familiers de Kénogami, Price Brothers, Val-Jalbert, Dolbeau, Isle-Maligne, Riverbend, Naudville. Tout allait changer au début des années 1960, au moment de la grande vague de fusions municipales.
Article tiré de La Lucarne printemps 2017 (Vol XXXVIII, numéro 2).
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