Dans son souci de faire connaître le patrimoine bâti de toutes les époques, l’APMAQ, comme cela a été dit dans le dernier numéro de La Lucarne, a parrainé un stage portant sur des constructions des années 1930 et d’une maison des années 1960. Au cours de l’entre-deux-guerres explique dans son rapport, la stagiaire Andréane Nadeau, sont apparues chez nous des constructions résidentielles faisant appel à des formes et à des matériaux peu ou pas utilisés jusqu’alors. On renonce aux styles traditionnels pour emprunter aux façons de construire du monde industriel. C’est ainsi que le béton armé et l’acier font leur entrée dans l’architecture résidentielle.
On assiste en même temps à un glissement de la notion d’esthétique; celle-ci associée souvent à l’ornementation s’en détache et, devenant plus sobre, se confond peu à peu avec la fonctionnalité. Il est intéressant de noter en passant que cette évolution est contemporaine de l’usage grandissant de l’automobile privée. Il s’ensuit que le garage, jusqu’alors bâtiment séparé de la maison, se trouve le plus souvent accolé à celle-ci.
Les maisons qui ont fait l’objet de ce stage sont des résidences bourgeoises et relèvent de l’Art déco et du mouvement moderne. Avec le passage du temps et les changements qui en découlent, ces maisons sont entrées dans notre patrimoine et suscitent ainsi notre intérêt.
Article tiré de La Lucarne, été 2017 (vol. XXXVIII:3).
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