Un long combat

2 février 2019

BILLET – UN LONG COMBAT
Louis Patenaude, président de l’APMAQ

Un déferlement de protestations en ce qui touche une perte patrimoniale comme celui qui a fait suite à la destruction de la maison Boileau de Chambly ne s’est pas vu depuis des décennies. Sans doute doit-on remonter pour cela à la perte de la maison Van Horne à Montréal en 1973. Il est vrai que les destructions sauvages ou simplement dénuées de raisons valables ne sont pas rares cependant, les conditions dans lesquelles les choses se sont passées à Chambly font de l’événement une véritable crise. Tant d’articles ont été publiés et tant de commentaires entendus qu’on se prend à croire qu’il s’agit là d’un tournant majeur au-delà duquel la conscience patrimoniale de notre société connaîtra enfin le saut qualitatif espéré. Faut-il qu’une ville dont le patrimoine bâti est un trésor détruise sans scrupule une maison historique pour qu’un tel tournant majeur soit pris et combien faudra-t-il de ces douloureux « tournants » pour que le souci patrimonial irrigue et habite l’esprit de nos élus, de nos promoteurs et de l’ensemble de nos citoyens?

Les prix de l’APMAQ

Le prix Robert-Lionel-Séguin 2018 a été décerné à Clément Locat. Président de l’APMAQ de 1993 à 1998, il a pendant des années apporté un appui indéfectible à la cause du patrimoine bâti au sein de l’APMAQ et dans de nombreux autres milieux. On trouvera dans ces pages le texte prononcé par le lauréat lors de la remise du prix et un commentaire de sa part sur les derniers événements mentionnés ci-haut de même qu’un article par Pauline et Pierre Amesse, membres de longue date de l’APMAQ sur les activités patrimoniales du lauréat au cours de sa carrière.

Le prix a été remis lors d’une visite de l’APMAQ à Montebello où Yvan Fortier, ethno-historien et lauréat du prix Robert-Lionel-Séguin 2014, a prononcé une conférence sur Louis-Joseph Papineau et le domaine de «Monte-Bello» dont on pourra lire une synthèse également dans ce numéro.

Le prix Thérèse-Romer, il a été attribué à cette année à Annie Claessens et Patrick Soucy pour la restauration de la maison Fréchette située à Saint-Nicolas et de ses bâtiments de ferme. Une photographie de la maison occupe la page couverture de ce numéro et un article généreusement illustré de Constance Fréchette sur le processus de restauration de cette propriété se trouve dans ce numéro. Le prix a été remis aux lauréats à l’occasion de l’Assemblée annuelle de l’APMAQ. On trouvera dans ce numéro le récit de cette restauration.

L’APMAQ offre aux lauréats des prix ses plus sincères félicitations.

L’Assemblée annuelle de l’APMAQ

L‘APMAQ a tenu son Assemblée annuelle à Sherbrooke, le 4 novembre dernier, dans l’imposante cathédrale Saint-Michel. Le Plan stratégique de l’APMAQ en vue des années 2019-2022 a été adopté. Le Conseil d’administration s’emploiera à mettre au point un plan d’action pour la première année de la période visée.

Nouveaux membres au conseil d’administration

Quatre membres du Conseil, élus en 2017, poursuivent leur mandat au cours de l’année 2019 et deux membres dont le mandat arrivait à terme cette année ont été réélus pour la période 2018-2020. L’Assemblée générale a aussi élu deux nouveaux membres. Il s’agit de madame Diane Jolicoeur, qui a reçu l’APMAQ dans sa maison de L’Isle-aux-Coudres en septembre dernier et de monsieur Louis Tremblay. L’APMAQ leur souhaite la plus cordiale bienvenue.


Article tiré de La Lucarne – Hiver 2018-2019 (Vol XL, numéro 1).

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